L'administration Trump a dévoilé lundi après-midi sa nouvelle stratégie de sécurité nationale. Les visions contradictoires du président américain ont bien entendu provoqué la polémique au sein du monde médiatique.
Roger Cohen, journaliste chevronné du New York Times, s’est occupé de la nouvelle approche du président américain sur la sécurité nationale.
L'administration Trump a mis en œuvre sa nouvelle stratégie de sécurité nationale, écrit Cohen pour qui tout ceci n'est qu'une farce étant donné que le président Trump et son équipe ont eu des prises de positions contradictoires.
" Il est impossible de savoir quelle est la position des États-Unis sur un certain nombre de sujets ", a déclaré un ministre européen au chroniqueur du New York Times, avant d'ajouter : "Nous pourrions aller somnoler dans une guerre."
Plus loin, l’auteur mentionne en détail les positions contradictoires de Trump envers la Corée du Nord :
" Commençons par la Corée du Nord, dont l'arsenal nucléaire, petit mais croissant est supervisé par Kim Jong-un […]. La semaine dernière, le secrétaire d'État Rex Tillerson a déclaré que la politique de l'administration Trump à l'égard de la Corée du Nord était «très claire». Il a déclaré que Washington était prêt à discuter sans condition préalable, quand la Corée du Nord voudrait parler. Il a prononcé ces phrases, mardi, au Conseil de l'Atlantique nord. Mais vendredi, aux Nations unies, Tillerson mettait les conditions. Il a dans ce cadre demandé à Pyongyang de cesser son «comportement menaçant» avant que les pourparlers commencent. Il a martelé qu’il devait «revenir à la table» et que la pression continuerait jusqu'à la dénucléarisation."
À l’affaire nord-coréenne, le journaliste du New York Times ne connaît qu’une solution :
"Maintenant, une pression efficace sur la Corée du Nord a trois composantes: la Chine, la Chine et la Chine. La nouvelle stratégie de Trump en matière de sécurité nationale identifie la Chine comme «un concurrent stratégique». Elle laisse entendre que les États-Unis feront face à toute ‘tromperie ou agression économique’ des Chinois. "
Cohen se moque ainsi du président américain en ces termes :
"Le moment est bien choisi: Trump demande au président Xi Jinping de couper les exportations de pétrole brut vers la Corée du Nord alors que sa «stratégie» s'attaque à la Chine. Notre président croit que tout le monde fera ce qu'il veut parce qu'il le dit. "